Alerte sismique précoce - Blog
2025.10.16: Exercice de simulation de séisme à ShakeOut / GrandeSecousse au Canada
Le jeudi 16th octobre, environ 60 millions de personnes dans le monde ont pratiqué l’exercice « se baisser, s’abriter et s’agripper », en cas de tremblement de terre. Au Canada, plus de 865 000 personnes ont participé à cet exercice annuel. Ils sont donc plus enclins à se protéger lorsqu’ils reçoivent une alerte sismique précoce (ASP) ou qu’ils ressentent des secousses.

Au Québec et en Ontario, des exercices Grande Sécousse ont été organisés dans de nombreuses écoles primaires, la promotion de Grande Secousse a été faite via les plateformes de médias sociaux, et des segments d’information ont été donnés par l’un des sismologues de l’Est de RNCan, sur les stations de radio et de télévision tout au long de la journée - en profitant de l’occasion pour promouvoir le système d’ASP qui sera bientôt lancé au Québec et dans l’est de l’Ontario.
En Colombie-Britannique, l’exercice de simulation de tremblement de terre a été organisé par l’Assemblée législative provinciale (en anglais seulement) et mené dans les bâtiments parlementaires de la province par le personnel et les visiteurs. L’événement médiatique associé a été animé par le vice-président de BC Earthquake Alliance (en anglais seulement), et comprenait un accueil par un conseiller autochtone de la Nation Songhees, ainsi qu’un discours de la ministre de la Gestion des urgences et de la Préparation climatique de la province. Un représentant du Bureau d’assurance du Canada, a parlé de la nécessité pour les personnes et les entreprises de se préparer aux tremblements de terre qui toucheront inévitablement la province. Enfin, l’un des sismologues de l’ouest de RNCan a présenté une vue d’ensemble du système d’ASP. L’événement de la journée a été précédé, la veille au soir, d’un webinaire public « Demandez aux experts » sur les tremblements de terre, les risques associés et les ASP.
Au Yukon, le gouvernement a fait la promotion de la sensibilisation aux tremblements de terre et de l’intervention « se baisser, s’abriter et s’agripper » en retour via les médias sociaux et un bulletin d’information.
2025.09.22: Travaux sur le terrain dans la région de Campbell River
La semaine dernière, pendant trois jours, des sismologues de Ressources naturelles Canada (RNCan) ont aidé un technologue de terrain à entretenir cinq stations de surveillance sismique sur l’île de Vancouver, à Chemainus, Campbell River, Elk Falls, Gold River et Myra Falls dans le parc de Strathcona. Ce genre de travaux de réparation et d’entretien contribue à garantir le fonctionnement fiable et continu des réseaux de tremblement de terre et de GNSS (géolocalisation et navigation par un système de satellites) de RNCan pour la surveillance, l’alerte (dans le cadre du système national d’alerte sismique précoce), et la recherche sur les tremblements de terre.

De nombreuses stations de RNCan sont situées sur des terrains accidentés et côtiers, ce qui nécessite des déplacements lents sur des routes accidentées, des randonnées et, parfois, des déplacements en hélicoptère ou en bateau pour y accéder. Les travaux sur le terrain se déroulent également dans la diversité climatique du Canada, ce qui peut poser des défis supplémentaires. À la dernière station, près de la mine de Myra Falls, le duo a été soulagé par le temps sec lorsqu’il a remplacé l’équipement de surveillance de GNSS de la station.
Les travaux sur le terrain sont souvent soutenus par des organisations collaboratrices; Dans ce cas, l’équipage a remercié le personnel de la mine de Myra Falls, la GRC, de BC Ferries et de West Coast Marine Terminal (Gold River) pour leur aide.
2025.02.28: RNCan se rend dans les communautés de Haida Gwaii
La semaine dernière, Alison Bird, sismologue à RNCan, et Lisa Nykolaishen, gestionnaire des opérations du réseau sismique, se sont rendues à Haida Gwaii. Lors de leur visite dans les communautés de l’archipel, elles ont présenté le système d’alerte sismique précoce au conseil du village de Masset (tous liens en anglais seulement) et au conseil de bande de Skidegate; elles ont donné des présentations aux communautés d’Old Massett / Masset, de Port Clements, de Skidegate / Daajing Giids, et de Sandspit; et elles ont rencontré les gestionnaires et planificateurs des mesures d’urgence des îles.

Alison et Lisa ont également passé une matinée avec les élèves de l’école primaire Agnes L Mathers à Sandspit, où se trouve un des capteurs Raspberry Shake du projet School Shake. Les étudiants ont démontré leur connaissance des séismes de la région et ont interrogé Alison et Lisa sur divers aspects de la géophysique.
2025.02.21: Le sud-ouest de la Colombie-Britannique connaît sa première alerte sismique précoce
Le vendredi 21 février 2025, un tremblement de terre s’est produit au nord-est de Sechelt et au nord de Vancouver, en Colombie-Britannique. L’événement a entraîné l’activation du système national d’alerte sismique précoce (ASP), géré par Ressources naturelles Canada (RNCan). Le système d’ASP a fonctionné exactement comme prévu : il a détecté automatiquement le tremblement de terre, évalué qu’il atteignait les seuils de dommages potentiels (magnitude ≥ 5, et secousses avec MMI ≥ IV), et transmis des informations au Système national d’alerte au public (SNAP), en indiquant où les gens devaient être alertés. Le SNAP a ensuite diffusé des alertes au public sur les tours de téléphonie cellulaire visant le polygone rouge figurant sur la carte ci-dessous, et via les médias de diffusion (radios et télévisions) dans les subdivisions de recensement (régions en chartreuse). En raison de la complexité des alertes transmises par les réseaux cellulaires, certains téléphones situés en dehors de la région d’ASP ont également reçu l’alerte.

Après le tremblement de terre, les sismologues de RNCan ont répondu à des centaines d’appels des médias et du public pour expliquer les détails de l’événement. En outre, les gens ont soumis près de 7 500 rapports « L'avez-vous ressenti? » sur leur expérience du tremblement de terre, qui sont importants pour comprendre les effets de cet événement et des futurs tremblements de terre dans la région. Aucun dégât ou blessure n’a été signalé, mais des personnes ont déclaré avoir ressenti des secousses jusqu’à 300 kilomètres de l’épicentre.
TC’était l’occasion idéale pour les gens de se familiariser avec le système d’ASP à partir d’un tremblement de terre modéré, afin d’être prêts à réagir lorsqu’ils recevront une alerte pour un événement de plus grande ampleur.
2025.02.05: Séisme historique survenu dans Charlevoix en 1663
Un séisme d’une magnitude estimée à 7 a secoué la région de Charlevoix dans la soirée du 5 février 1663. Les données suggèrent que la secousse a été ressentie dans tout l’est de l’Amérique du Nord. Les principaux dégâts signalés étaient des dommages à des cheminées et à quelques murs et maisons en maçonnerie au Québec et en Nouvelle-Angleterre.
Les séismes entraînent souvent des aléas secondaires. Par exemple, de nombreux glissements de terrain et éboulements ont été signalés le long du fleuve Saint-Laurent, de la rivière Saguenay, de la rivière Gouffre et de la vallée de la Saint Maurice. Des glissements de terrain seraient probablement survenus si le séisme s’était produit après une période de fortes précipitations dans la région; un tel scénario est soupçonné, mais la preuve n’a pas été faite.

Si un séisme semblable devait se produire dans cette région une fois le système d’ASP opérationnel, la ville de Québec bénéficierait d’un préavis d’environ 25 secondes, Trois-Rivières d’environ 55 secondes, Fredericton d’environ 80 secondes et Montréal d’environ 90 secondes, ce qui laisserait amplement de temps pour la prise de mesures de protection par les infrastructures essentielles et la population.
2025.01.06: L’analyse d’une étudiante de l’Université de la Colombie-Britannique oriente les initiatives en matière de sécurité publique
Comme indiqué dans un billet précédent, un sondage d’opinion publique a été mené l’année dernière, en prévision du lancement du système d’alerte sismique précoce (ASP). Ce sondage visait à déterminer le degré de sensibilisation du public aux séismes, les mesures de préparation prises par les répondants et la réponse prévue de ceux ci au système d’ASP. En outre, des questions portaient sur les séismes ressentis par les répondants.
L’été dernier, Samantha Solis de Ovando, étudiante coop à l’Université de la Colombie Britannique (en anglais seulement), a travaillé avec Alison Bird, de RNCan, pour analyser les résultats de ce sondage, notamment en créant des cartes montrant la distribution géographique des réponses des répondants et en réalisant des évaluations fondées sur les caractéristiques démographiques.

L’étude a révélé que la sensibilisation et la préparation aux séismes sont plus élevées dans la région ouest du système d’ASP (ouest de la Colombie Britannique) que dans la région est (est de l’Ontario et sud du Québec). Dans l’Ouest, les niveaux de sensibilisation et de préparation sont généralement corrélés au niveau de risque sismique. L’étude de Samantha a révélé que le Grand Vancouver constitue une exception, avec des niveaux de sensibilisation et de préparation inférieurs à ceux de la région environnante, ce qui suggère que de nouvelles initiatives de sensibilisation du public sont nécessaires pour améliorer la préparation aux séismes. Dans l’Est, les niveaux de sensibilisation et de préparation sont plus élevés dans les zones urbaines, alors qu’ils sont relativement faibles dans les zones rurales, ce qui indique que les collectivités rurales et éloignées pourraient faire l’objet de mesures de sensibilisation.
Dans les deux régions du système de l’ASP, l’analyse démographique a révélé qu’au sein de la population a, les niveaux de sensibilisation et de préparation ont tendance à augmenter avec l’âge, mais que les personnes plus âgées sont moins susceptibles d’appliquer le protocole en cas de séisme (s’accroupir, s’abriter et s’agripper). Ce protocole a fait l’objet d’une promotion dans les écoles, par l’intermédiaire des évènements ShakeOutBC (depuis 2012; en anglais seulement) et Grande Secousse (depuis 2013). Les personnes de moins de 30 ans sont plus susceptibles de se baisser, de s’abriter et de s’agripper, ce qui laisse supposer que les initiatives en milieu scolaire ont été fructueuses.

L’analyse du sondage met en contexte l’état de préparation du Canada aux séismes et le système d’ASP, et peut orienter les initiatives de sensibilisation du public et les stratégies de gestion des urgences afin de favoriser une culture de la sensibilisation dans les régions d’activité sismique de la Colombie Britannique, de l’Ontario et du Québec.
2024-10-17: L'exercise de tremblement de terre La Grande Secousse et de ShakeOut au Canada
Le jeudi 17 octobre, plus de 825,000 personnes se sont inscrites pour pratiquer la réponse « se baisser, s’abriter, et s’agripper » en cas de tremblement de terre. Elles seront donc plus susceptibles de se protéger lorsqu’elles recevront une alerte sismique précoce (ASP) ou qu’elles ressentiront des secousses.

En Colombie-Britannique, le Administration portuaire Vancouver-Fraser (APVF) a accueilli l’exercice de tremblement de terre dans leur centre des opérations, avec la participation du personnel et des visiteurs. De plus, une foire publique sur la préparation aux situations d’urgence a été organisée sur la place adjacente du Centre des congrès de Vancouver; Alison Bird, Tiegan Hobbs et Riddhi Dave d’RNCan, avec Fiona Darbyshire (scientifique invitée) ont tenu un kiosque pour démontrer le nouveau système national d’alerte sismique précoce ainsi que la recherche courante sur les tremblements de terre. Le populaire simulateur de tremblement de terre « Quake Cottage » (en anglais seulement) était également sur place, permettant aux gens d’expérimenter en toute sécurité les secousses d’un fort tremblement de terre de magnitude 8.
L’événement médiatique connexe a débuté par un mot de bienvenue de Naomi Yamamoto, présidente de la BC Earthquake Alliance (en anglais seulement), une chanson de bienvenue interprétée par Alec Dan, de la Nation Musqueam, et des discours prononcés par des dignitaires. Greg Moy, du Bureau d’assurance du Canada, a parlé de la nécessité pour les personnes et les entreprises de se préparer aux tremblements de terre qui toucheront inévitablement la province. Duncan Webb de l’APVF a décrit le volume et la diversité des biens et du trafic qui transitent par le port, ainsi que les efforts de l’APVF visant à faciliter et à prioriser les interventions d’urgence dans la région. Le maire de Vancouver, Ken Sim, a souligné les mesures d’atténuation des effets des séismes prises par la Ville et a encouragé la population à se préparer. Enfin, Alison Bird a répondu à des questions sur les tremblements de terre dans la région et sur l’ASP.

De nombreux exercices de La Grande Secousse ont été organisés dans des écoles à travers le Québec, et Chris Boucher, de RNCan, a présenté des segments d’information dans des stations de radio et de télévision (du Québec et de l'Ontario), tout au long de la journée.
Les semaines précédentes ont été marquées par la mise en ligne du tout nouveau site Web de La GrandeSecousse, hébergé par l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec (AGSICQ). M. Boucher et la paléosismologue Aube Gourdeau ont également fait des présentations sur l’importance de l’exercice de tremblement de terre La GrandeSecousse/ShakeOut et sur le système d’ASP qui sera bientôt lancé au Québec et dans l’est de l’Ontario. Ils se sont adressés aux coordonnateurs de la sécurité publique, aux planificateurs des mesures d’urgence et à d’autres personnes travaillant dans le domaine de la préparation aux situations d’urgence lors d’une séance de formation sur les risques sismiques tenue à Beaupré, ainsi que lors du « Colloque sur la sécurité civile » annuel qui s’est déroulé à Québec.
Au Yukon, le gouvernement du Yukon a fait la promotion de la protection personnelle sur ses différentes plateformes de médias sociaux, et son ministère de la Santé et des Services sociaux a organisé des séances de mise à jour interne sur la sensibilisation aux tremblements de terre.
2024-10-07 : Journée internationale de la géodiversité

Le samedi 5 octobre était la Journée internationale de la géodiversité (JIG), qui vise à promouvoir l'apprentissage de tout ce qui constitue et façonne la Terre. Plusieurs scientifiques de RNCan se sont joints à des associés en géophysique d'autres organisations, telles que la Commission géologique de la Colombie-Britannique (tous les liens en anglais seulement), l'Université de Victoria, et le Dino Lab, pour transmettre leurs connaissances scientifiques au public lors d'un événement de la JIG organisé par le Royal BC Museum à Victoria. Les kiosques de RNCan proposaient des renseignements et des discussions sur la sédimentologie, la géologie (avec identification des roches), la tectonique et les tremblements de terre.
C'était l'occasion idéale pour Alison Bird, de RNCan, de parler aux gens du nouveau système Alerte sismique précoce (ASP). Alison a également fait une présentation sur les tremblements de terre dans la région et sur le système ASP, notamment sur la manière dont les gens seront alertés et sur la manière dont ils doivent réagir.
2024-09-16: Le système d'ASP lance sa première alerte!
Le 15 septembre, le système national d'alerte sismique précoce (ASP) a envoyé sa première alerte au public, alors qu'un tremblement de terre de magnitude 6,5 s'est produit au sud de l'archipel Haida Gwaii. Le système d'ASP a déterminé que de fortes secousses se produiraient dans le sud de l'île Moresby de l'archipel Haida Gwaii et a donc envoyé un message d'ASP au Système national d'alertes au public (SNAP).

Le SNAP a diffusé des alertes à la radio et à la télévision dans toute la division de recensement de la région, qui comprend la ville de Sandspit. Des habitants de Sandspit ont dit à la chercheuse sur le terrain Lisa Nykolaishen, de Ressources naturelles Canada, qu'ils avaient reçu l'alerte quelques secondes avant de sentir les secousses. Le SNAP est également configuré pour envoyer des alertes au moyen des tours de téléphonie cellulaire dans la zone de fortes secousses. Dans ce cas, toutefois, il n'y avait pas de tour de téléphonie cellulaire dans cette région éloignée (et généralement inhabitée) de l'île.